séance avec ma psy

bonjour à vous,
Je crois que le seul fait de venir écrire sur ce forum m'apaise un peu sur le moment...Ca me permets de partager ce que je ressens depuis la perte d'Enzo..Et de libérer mes pensées,ma tristesse,ma rage,ma colère..Tout..
Aujourd'hui j'ai vu avec mon conjoint la psychologue qui nous suit et j'ai l'impression à chaque fois qu'elle m'enlève un poids...une impression de vider son sac ..sans retenue et sans crainte d'être incompris..Cela fait tellement de bien de parler à quelqu'un de neutre,d'extérieur de notre douleur..C'est douloureux mais il faut que toutes nos pensées soient dites à voix hautes pour ne pas garder ça au fond de nous...J'étais très heureuse que mon conjoint soit à mes côtés..On a l'impression de tout se dire et puis en fait non..on voit que devant la psy beaucoup de choses refoulées surgissent soudainement et c'est à ce moment que l'on s'aperçoit que le travail de deuil,le chemin de la reconstruction va être long et difficile..
Pendant trois semaines je pleurais tt le temps mais encore sous le choc je ne réalisais pas complètement..Et à ce jour se succèdent la colère,la rage,le profond chagrin,l'angoisse et encore plein d'autres sentiments...Cela se traduit par des accès de rage,envie de tout casser...Je tape dans les murs et la douleur me donne la sensation d'être bien,d'être un peu vivante..
Et l'angoisse se traduit par des crises de panique où je panique à en perdre mon souffle,où j'ai l'impression de mourir,de devenir qqn d'autre,je tremble,j'ai froid,je veux que ça cesse mais rien n'y fait...j'essaie désormais de m'occuper l'esprit quand je sens une crise mais ce n'est pas si évident que ça..
voilà quelques mots pour dire que la perte d'un bébé est vraiment traumatisant et que je conseille vraiment de consulter un psy ou du moins de beaucoup dialoguer avec une personne neutre..ça apaise un peu du moins c'est mon avis...et je sais que dans cette épreuve chacun réagit différemment et comme il peut surtout...Il n'y a pas tellement de solution,seul le temps fera que le chagrin soit moins vivace...et seul restera l'amour pour nos bébés.